Human Rights
11H48 - mardi 13 mars 2012

Chronique des droits humains du mardi 13 mars 2012

 

 

 

 

 


Mexique : un pas vers l’Etat de droit
et la protection des communautés indigènes

Ines Fernandez Ortega et Valentina Rosendo Cantu viennent d’obtenir la mise en cause de la responsabilité de l’Etat mexicain, qui vient de présenter ses excuses et a admis sa culpabilité dans une affaire de viol commis par des militaires en 2002. Cette décision juridique est une première dans le pays et marque une importante progression de la lutte contre l’impunité.

Cela fait 10 ans que les deux femmes, membres de la communauté Me’phaa (Tlapanèque) dans l’Etat de Guerrero, se battent pour que justice soit faite, soutenues par l’Organización del pueblo indígena Me’phaa, (OPIM).

Confiés a la juridiction militaire, les crimes étaient restés impunis. La Cour interamericaine des droits de l’Homme avait, en 2010, exhorté les autorités mexicaines à confier cette affaire à la juridiction civile afin de mettre fin à l’impunité.

Mais les coupables directs n’ont toujours pas été sanctionnés. De plus, des progrès restent à faire pour la protection des minorités à l’encontre des discriminations dont elles font l’objet, malgré la signature, en 2007, de la déclaration sur les Droits des peuple indigènes des nations unies. Beaucoup sont marginalisés, notamment dans l’accès à l’éducation, la santé et la justice. Les défenseurs des droits des peuples indigènes, comme l’OPIM, font régulièrement l’objet de pressions et violences, voire d’arrestations arbitraires et de meurtres.

L’État de Guerrero, où vivent 116 000 Me’phaa et d’où sont originaires Ines et Valentina, a un indicateur de développement humain parmi les plus faibles du pays. Alors que la région s’est militarisée dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, les abus de pouvoir militaires ont augmentés.

Un des leaders a été assassiné en 2008 et en 2009 ce sont deux membres de l’Organisation pour l’avenir des peuples mixtèques (OFPM) qui ont été enlevés et tués. D’autres activistes sont régulièrement emprisonnés sous de faux prétextes, comme Raúl Hernández, finalement relâché en 2010 après deux ans de captivité.

Ines et Valentina, ainsi que les membres de l’OPIM ayant affiché leur soutien, ont été victimes de discriminations et de menaces tout au long de leur combat pour la justice.

Signez la pétition d’Amnesty International adressée au président mexicain en cliquant sur ce lien

 

 

 

 

 

3 questions à Pierre Barge, président de l’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH)

 

Dans un récent communiqué, l’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme déplore la persistance des inégalités de genres en Europe et leur remise en cause dans le contexte actuel de crise économique. Comment celle-ci affecte-t-elle concrètement la situation des femmes et les inégalités de genres ?

Les répercussions de la crise financière, économique et sociale sont particulièrement préjudiciables pour les femmes. On assiste à une féminisation de la pauvreté et le taux d’emploi à temps partiel est environ 4 fois plus élevé chez les femmes.

D’autre part elles sont moins couvertes par les systèmes de protection sociale, notamment parce qu’elles ont des carrières interrompues notamment pour raison de maternité. En France par exemple, la réforme des retraites pénalise lourdement les femmes, leur laissant peu de droits à recevoir des pensions leur permettant de vivre dignement et les obligeant à partir plus tard à la retraite.

Les atteintes lancées contre le service public dans l’UE ont un impact négatif sur les femmes. Celles-ci constituent deux tiers des actifs dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’aide sociale. Les restrictions budgétaires du secteur public risquent donc d’augmenter le chômage féminin. Les femmes ont aussi tendance à être les principales bénéficiaires des dépenses de l’Etat : garde d’enfants, prise en charge des personnes dépendantes, logement, éducation et santé, plus particulièrement la santé sexuelle et reproductive. Elles subiront donc davantage les conséquences des réductions dans les dépenses publiques.

La crise affecte aussi très concrètement la lutte de la société civile contre les inégalités de genre, car les fonds soutenant des initiatives et projets en faveur de l’égalité hommes-femmes sont en diminution.

 

Pourriez-vous revenir sur les remises en cause actuelles des droits à la maîtrise de la fécondité ? Dans quels pays ont-elles lieu ?

Dans toute l’Europe la montée de l’extrême-droite banalise l’idée que l’on peut retirer aux femmes, sinon la contraception, du moins le droit à l’avortement. Des organisations confessionnelles sous le prétexte de politiques « familiales harmonieuses » préconisent la reconnaissance de la vie dès la procréation. D’ailleurs, tous les pays européens ne reconnaissent pas encore l’avortement : Malte reste le dernier pays de l’Union européenne à l’interdire complètement. Par ailleurs, ce droit est fortement restreint dans plusieurs pays de l’UE : en Irlande il n’est autorisé que lorsque la vie de la mère est en danger, en Espagne, en Pologne, à Chypre et au Portugal, la femme n’est autorisée à avorter qu’en cas de viol ou pour des raisons de santé.

C’est pourquoi l’AEDH approuve les arrêts rendus par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour protéger le droit à l’avortement. L’Irlande a ainsi été condamnée en décembre 2010 pour avoir refusé à une femme le droit d’avorter malgré les risques pour sa santé. En mai 2011, la Pologne a subi le même sort pour n’avoir pas permis à une femme d’avorter malgré les risques de malformation décelés avant la naissance de son bébé.

La nouvelle Constitution hongroise menace le droit à l’avortement, en précisant que la dignité humaine est inviolable et que le fœtus doit être protégé dès sa conception. L’AEDH s’inquiète vivement de ce retour en arrière et condamne l’inscription de l’interdiction de l’avortement dans une Constitution nationale. Depuis décembre 2011, Malte reconnaît la conception comme le début de la vie.

En France, le droit à l’avortement est menacé par les restrictions budgétaires qui entraînent un recul du service public : il y a moins de postes dans les hôpitaux. Ces dernières années, une centaine de centres d’interruption volontaire de grossesse (IVG) et de nombreuses petites maternités ont fermé et les délais pour obtenir des rendez-vous dans les établissements sont très longs. De plus, les politiques sont souvent incohérentes. Par exemple l’AEDH déplore que dans certains pays la pilule contraceptive puisse, par exemple, rester à la charge de la femme, alors que l’IVG est remboursée par la sécurité sociale.

 

Quelles sont les limites du programme Daphné de lutte contre les violences faites aux enfants et aux femmes, évoquées dans le communiqué ?

Le programme Daphné, mis en place en 2000 en est aujourd’hui à la version Daphné III, 2009-2013. Il va être intégré, avec d’autres actions, dans le nouveau programme « Droits fondamentaux et citoyenneté » d’ici 2014. Daphné doit beaucoup aux efforts de la Commission parlementaire sur l’égalité de genre, mais il passera en 2014 sous la compétence de la Commission parlementaire sur les libertés civiles et les affaires intérieures.

Cette réforme implique également un risque de dilution de fonds entraînant une diminution budgétaire.

Nous considérons que la Commission européenne devrait suivre les recommandations et propositions du Parlement européen, très mobilisé sur cette question. Les membres de la Commission parlementaire sur l’égalité de genre et les droits des femmes ont toujours pointé le besoin de nouvelles mesures législatives européennes pour contrer les violences faites aux femmes, notamment en ciblant la déconstruction des stéréotypes dans les écoles et la promotion de l’égalité homme-femme.

Ainsi le 5 avril 2011, le Parlement européen a adopté une résolution appelant à la mise en place d’une directive contre la violence faite aux femmes. Malheureusement cette demande n’a toujours pas reçu de réponse concrète de la Commission. Le 2 février 2012, le Parlement a adopté une résolution soulignant les faiblesses européennes en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et insistant sur le maintien de l’enveloppe budgétaire.

 

 

 

L'actualité des droits de l'Homme

 

 

 

 

La veille de la manifestation, le journal d'opposition Azadliq dénonçait les violences commises par les gardiens de prison sur les prisonniers de conscience.DR

La veille de la manifestation, le journal d'opposition Azadliq dénonçait les violences commises par les gardiens de prison sur les prisonniers de conscience.DR

Azerbaïdjan : la police coupable de violences contre 4 jeunes activistes

Mardi 6 mars 2012, la police est intervenue avec force pour disperser une manifestation qui se déroulait dans le calme à Baku. Elle a usé de violences lors de l’arrestation et la détention de 13 manifestants et d’un journaliste.

Les activistes protestaient contre les violences infligées par les gardiens de prison à l’encontre de deux Azerbaïdjanais, Babek Hasanov et Mahammad Majidli, le 4 mars 2012, lors de leur transfert vers une autre prison. Le journal d’opposition Azadliq avait dénoncé les agisssements sur les deux hommes, reconnus prisonniers de conscience par Amesty International.

Après une arrestation musclée, la police a de nouveau utilisé illégitimement de la force contre quatre manifestants détenus dans la station de police de la capitale. Ces faits ont été corroborés par des témoins.

Ces graves violations de la liberté de manifester discréditent les efforts du régime pour faire bonne figure lors de l’Eurovision.

Amnesty International appelle à faire la lumière sur ces agressions, ainsi que sur celles subies précédemment par Babek Hasanov et Mahammad Majidli.

 

 

 

 

L'employeur peut très facilement contourner la mesure concernant le jour de congé octroyé aux employés domestiques. DR

L'employeur peut très facilement contourner la mesure concernant le jour de congé octroyé aux employés domestiques. DR

Singapour : un petit pas vers la reconnaissance des droits des employés domestiques

Un jour de congé par semaine vient d’être accordé aux travailleurs domestiques. Cela constitue un maigre début de reconnaissance des droits du travail pour ce personnel,bien loin des standards internationaux.

La mesure est remise en cause par un mécanisme qui permet de contourner la mise en application du jour de congé. En effet, au lieu d’octroyer celui-ci, les employeurs peuvent augmenter le salaire du travailleur pour qu’il travaille aussi ce jour là. Si l’accord du travailleur est nécessaire, le rapport de force déséquilibré entre les deux parties risque de contraindre les employés rà renoncer à leur jour de congé, comme le souligne HRW.

De plus, la réforme prendra effet seulement pour les contrats débutant en janvier 2013 et les travailleurs domestiques demeureront exclus du Droit du travail singapourien.

Singapour compte près de 206 000 travailleurs domestiques étrangers, principalement originaires d’Indonésie, des Philippines, du Sri Lanka et d’Inde. Ils travaillent de longues heures, toute l’année et ont des difficultés à quitter le lieu de travail lors de leurs heures de repos.

Le gouvernement devrait rendre le jour de congé obligatoire sans condition, mais il lui reste beaucoup à faire pour stopper les injustices, garantir aux travailleurs domestiques des droitséquivalents à ceux des autres travailleurs et s’aligner sur les standards de la Convention sur les travailleurs domestiques de l’OMT.

 

 

 

 

Ce n'est pas à la première condamnation par le régime iranien d'Abdolfattah Soltani, ardent défenseur des droits de l'Homme. DR

Ce n'est pas à la première condamnation par le régime iranien d'Abdolfattah Soltani, ardent défenseur des droits de l'Homme. DR

Soltani condamné, un avertissement très clair aux avocats iraniens

En Iran, l’avocat et défenseur des droits de l’Homme Abdolfattah Soltani vient d’être condamné à 18 ans de prison.

Arrêté en septembre dernier, Soltani est un fervent défenseur des droits en Iran. Accusé de « propagande contre le régime », il s’est également vu interdire l’exercice de sa profession pendant 20 ans. Cette arrestation confirme les pressions accrues exercées par les autorités iraniennes à l’encontre des militants des droits de l’Homme, liées au contexte des élections législatives du 2 mars 2012.

Soltani et Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix, ont co-fondé le Centre des défenseurs des droits de l’homme qui réunit la centaine d’avocats plaidant des affaires liées à la répression politique. Les membres du Centre sont régulièrement inquiétés par le pouvoir. Sa présidente, Narges Mohammadi, a été condamnée à 6 ans de prison en janvier 2012 pour «propagande contre le régime» et «atteinte à la sécurité du pays».

Si le prétexte à l’arrestation d’Abdolfattah Soltani est sa prise de position en faveur de la minorité des Bahaïs, il s’agit également d’un signal visant à dissuader les avocat du Centre. Selon Amnesty International, une dizaine d’entre eux sont actuellement emprisonnés en Iran.

 

 

 

 

 

Une partie de la population des montagnes Nuba a combattu avec les rebelles sudistes pendant la guerre civile précédant l'indépendance du Soudan du Sud.

Une partie de la population des montagnes Nuba a combattu avec les rebelles sudistes pendant la guerre civile précédant l'indépendance du Soudan du Sud.

Soudan : les autorités commettent des crimes contre l’humanité sur le mont Nuba

Alors que le président Omar El Bechir et son premier ministre, accusés de génocide au Darfour, font actuellement l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, les crimes contre l’humanité se poursuivent au Soudan.

Mukesh Kapila, ancien coordonnateur des affaires humanitaires de l’ONU au Soudan, a dénoncé, contre le peuple Nuba, un épurage ethnique similaire à celui perpétué au Darfour entre 2003 et 2004.

Après sa visite soudanaise au sein d’une mission de l’ONG britannique Aegis, il a fortement condamné l’ONU, déclarant à la BBC que les «  mots minables » du communiqué publié par le Conseil de sécurité «donnent à Khartoum le courage de poursuivre ses activités parce qu’il sait que le monde ne va pas agir ».

Le gouvernement soudanais justifie les violences dans les monts Nuba en affirmant cibler les forces rebelles.

Kapila a appelé la communauté internationale à intervenir pour faire cesser le conflit, en imposant une zone d’interdiction de survol aux avions militaires. Il a également invité l’Iran, la Chine, l’Ukraine, la Russie et les États-Unis à arrêter de fournir des armes à l’armée soudanaise.

 

 

 

 

 

En Jamaïque, la police traite les habitants des quartiers défavorisés comme des suspects et les familles des victimes ne sont pas dédommagées. DR

En Jamaïque, la police traite les habitants des quartiers défavorisés comme des suspects et les familles des victimes ne sont pas dédommagées. DR

Jamaïque : la police tue en toute l’impunité

Vingt-et-une personnes sont mortes sous les tirs policiers en près de 6 jours. Six d’entre elles sont décédées dans un échange de tirs, intervenus le 5 mars, entre la police et des suspects, dans le quartier de Denham Town situé à l’ouest de Kingston. Parmi les victimes figurait une adolescente de 13 ans. La Jamaïque n’a pas encore mis en place d’enquête sur ces crimes.

Ce sont quarante-cinq personnes qui ont préri suite aux tirs policiers depuis le début de l’année 2012.

Depuis l’état d’urgence déclaré en mai 2010 dans l’ouest de la capitale, les violences policières ont augmentées.
Soixante-seize personnes avaient alors été tuées en 2 jours, lors d’une opération menée par les forces de sécurité. Les crimes restent impunis, les familles ne sont pas dédommagées et aucune d’enquête n’a été menée à terme.

Sur 2 200 cas répertoriés entre 2000 et 2010, seulement deux policiers ont été déclarés coupables. Une Commission d’enquête indépendante (INDECOM) a été mise en place en août 2010. Pour être efficace, elle attend encore des ressources suffisantes et l’indépendance réelle de ces membres

En Jamaïque, la police traite les habitants des quartiers défavorisés comme des suspects.

 

 


 

 

Consolidation de l’Etat de droit au Togo

Le 29 février, le gouvernement togolais a décidé de sanctionner les auteurs des actes de tortures contre les détenus politiques. Les agents de l’ANR, coupables de violences et tortures, vont être suspendus et poursuivis. Suite à la tentative de coup d’État en avril 2009, plus de 32 accusés avaient été arrêtés et ont été victimes de violence et tortures. Le Togo va également restructurer l’Agence nationale de renseignements (ANR) conformément aux appels de la FIDH et la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH).

Les détention dans les locaux de l’ANR, où les atteintes aux droits de l’Homme avaient été répertoriées, seront désormais interdites. De plus, un nouveau code pénal, qui introduira la criminalisation de la torture et intégrera dans le droit interne les dispositions internationales ratifiées par le Togo, va être adopté.

Ces démarches marquent un important progrès. Pour Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, elles «font entrer le Togo dans une ère nouvelle pour le respect des droits de l’Homme ».

 

 

 

 

 

Sit in devant la prison de Laghouat contre les arrestations arbitraire. DR

Sit in devant la prison de Laghouat contre les arrestations arbitraire. DR

Algérie : les harcèlement de défenseurs de droits de l’homme se poursuivent 1 an après la fin de l’Etat d’urgence.

 

Des organisations de droits de l’Homme s’inquiètent de la situation en Algérie où, malgré la levée de l’état d’urgence en 2011, les interdictions de manifester et les pressions sur les défenseurs de droits de l’Homme et notamment les syndicalistes, se poursuivent.

40 d’entre eux ont été arrêtés le 26 février 2012, lors d’un sit-in organisé à Alger pour revendiquer les droits des chômeurs et travailleurs précaires. Le même jour, 40 enseignants contractuels participaient à un autre sit-in pour réclamer leur titularisation. Ils ont également été arrêtés, ainsi que le secrétaire général du Conseil national des enseignants contractuels. Tous ont été libérés sans charge dans la journée.

Ces arrestations témoignent d’un harcèlement policier et judiciaire constant à l’encontre des militants des droits de l’Homme et des syndicalistes. Le 18 janvier 2012, deux représentants de la CNDDC ont été condamnés à 18 mois de prison dans la ville de Laghouat, au Sud d’Alger. Le jugement ayant été rendu en l’absence des accusés, ils ont alors fait appel. Ils étaient accusés d’« attroupement sur la voie publique »après leur participation à une manifestation revendiquant pacifiquement les droits des chômeurs. La levée de l’état d’urgence ne constitue qu’une mesure symbolique, beaucoup de dispositions ayant en fait été intégrées dans la législation ordinaire. L’Algérie se rend coupable de violations des droits de l’Homme, en poursuivant juridiquement les personnes dénonçant les conditions sociales et les déficiences du Droit du travail.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mexique : Rapport d’AI sur les violations des droits humains commises par l’armée

Togo : Les 13 mesures du gouvernement pour la réforme

Algérie : Rapport du REMDH « La levée de l’état d’urgence : Un trompe l’œil. Exercice des libertés d’association, de réunion et de manifestation en Algérie »

 

 

 

 

 

 

 

Le dernier film du cinéaste belge Thierry Michel, « L’affaire Chebeya, un crime d’Etat ? « , consacré au procès des assassins du défenseur congolais des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire et à la disparition de son chauffeur, Fidèle Bazana Ebadi, est sorti le 29 février en Belgique. Il sera dans les salles en France le 4 avril 2012.

 

 

 

 

 

 

 

 

Sortie de « Paroles d’expulsé.e.s » : Un recueil pour faire connaître la réalité de ce qui est pudiquement appelé « réadmission »
Disponible ici : http://www.migreurop.org/article2076.html

 

 

Mardi 13


14 h : Soutien aux familles des « Sorins » menacées d’expulsion
300 personnes, expulsées de la rue des Sorins fin juillet 2011, ont pu être relogées dans un bâtiment. Cependant celui-ci appartenait à l’évéché et les familles ont reçu une convocation au tribunal administratif de Montreuil le 13 mars, à 14 h.
Tribunal administratif de Montreuil
7 rue Catherine-Puig 
(au niveau du 206 rue de Paris)
Montreuil (93) 
Métro Robespierre

 

 

 

Mercredi 14

 

20 h : Projection débat « Au pays des gueules noires, la fabrique du FN » d’Edouart Mills-Affif
Organisée par Politis et Voir&Agir
Débat animé par Antoine Girard avec Edouard Mils-Affif, réalisateur du film, Michel Soudais, rédacteur en chef adjoint à Politis et Sylvain Crépon, sociologue, spécialiste de l’extrême-droite.
Libre participation aux frais
Centre culturel, Cinéma La Clef
34 rue Daubenton / 21, rue de La Clef
Métro Censier-Daubenton

 

20 h 30 : Conférence débat « Racisme, xénophobie, islamophobie ; ressorts et mutations dans la France du XXe et du XXIe siècles »
Organisée par le collectif antiraciste « D’ailleurs nous sommes d’Ici – Melun » avec Olivier Le Cour Grandmaison
Espace Saint Jean
Studio des conférences
26 Place Saint-Jean- Melun (26)

 

 

 

jeudi 15 mars

 

18 h 30 : Mobilisation de soutien au peuple syrien à l’occasion du 1er anniversaire de son soulèvement
Organisé par : la Ville de Paris, Collectif urgence solidarité Syrie, Comité de coordination de Paris de soutien à la révolution syrienne, Souria Houria,  Déclaration de Damas, Mouvement du 15 mars ; Association pour une Syrie libre, SMART, ACAT-France, Amnesty international France, Ligue des droits de l’Homme, Fédération internationale des droits de l’Homme, Réseau euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme, Reporters sans frontières.
Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris
Tous avec une bougie pour témoigner de notre solidarité, en paroles, en musiques, en poèmes et en images
Calendrier des manifestations locales

 

20 h : Débat « Un toit c’est un droit » – logement – LDH 19e/20e
Avec : Jean Frouin, Ligue des droits de l’Homme
Jean-Baptiste Eyrault, Droit au logement (DAL)
Denis Laurent, Solidarités nouvelles pour le logement (SNL)
Centre d’animation Place des Fêtes
2-4 rue des Lilas
Métro Place-des-Fêtes 
Bus 48-60

 

 

 

vendredi 16 mars

 

18 h 30 : Cercle de silence à Paris contre le traitement inhumain des sans-papiers
Place du Palais Royal
Métro Palais-Royal-Musée-du-Louvre

 

18 h 30 : Projection, débat, concert « Stop contrôles au faciès et violences policières »
Organisés par le Collectif antiraciste de Saint-Denis dans le cadre de la quinzaine antiraciste de Saint-Denis.
Projection du film « Des gens comme nous » de Françoise Davisse (2004), présentation de la campagne « Stop contrôles au faciès » et de l’actualité sur les violences policières. Concert de La Zikabilo (http://www.lazikabilo.com/)
« La ligne 13 »- Maison de la jeunesse
12 place de la Résistance
Saint-Denis (93) 
Métro Porte-de-Paris

 

18 h 30 : Projection rencontre avec Henri Alleg « Un rêve algérien »
Au sujet du retour d’Henri Alleg en Algérie. En présence d’Henri Alleg, journaliste, auteur de « La question » et fondateur du journal « Alger Républicain ».
Médiathèque Elsa Triolet
1 esplanade Pierre-Yves-Cosnier
Villejuif (94) 
Métro Villejuif-Aragon

 

18 h 30 : Rencontre-débat « Les luttes de la femme Tunisienne  »
Organisée par le front du 14 janvier Paris
Centre international de culture populaire (CICP)
Salle verte 1
er étage.
21 ter, rue Voltaire
Métro Rue-des-Boulets ou Nation

 

19 h : Rencontre « Regards Croisés sur le Sahara Occidental »
Organisée par la FASTI. Avec Jean-Paul Le Marec, membre de la plateforme de solidarité avec le Sahara occidental, Claude Mangin des Amis de la RASD et Omar Mansour, représentant du Front Polisario en France.
Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés (FASTI)
58 rue des Amandiers – Métro Père-Lachaise ou Ménilmontant

 

19 h : Débat « Les mots de l’immigration/ Les mots de la discrimination »
Organisé dans le cadre de la semaine de la langue française
Animé par Marie Poinsot, rédactrice en chef de la revue Hommes & Migrations
avec (sous réserve) Emmanuel Terray, anthropologue et auteur de Immigration, fantasmes et réalités (2008) et les co-auteurs du Dictionnaire des mots de l’immigration (2009) Sylvie April, historienne et Stéphane Dufoix, sociologue
Maison des métallos
94 rue Jean-Pierre Timbaud
Métro Couronnes, Belleville ou Parmentier

 

20 h : Conférence-débat « L’histoire au service du néo-nationalisme »- MRAP 5e/13e
Organisée par le comité 5e/13e du MRAP, avec Nicolas Offenstadt
Centre culturel, Cinéma La Clef
34 rue Daubenton / 21 rue de La Clef
Métro Censier-Daubenton

 

20 h 30 : Projections, débats « Palestine à l’écran »
Dans le cadre des journées du film palestinien
Organisés par l’AFPS, la LDH, le MRAP et Oasis
TARIFS «Pass 4 films» 16 € ou 5,10 € la séance
Cinéma Les Lumières
49 rue Maurice-Thorez 
- Nanterre (92)
RER-A Nanterre-Ville

 

20 h 30 : Spectacle débat « La flottille – de Grèce à Gaza »
Par Anastassia Politi – Compagnie Erinna Création
Texte : « La Flottille. Solidarité internationale et piraterie d’Etat au large de Gaza » de Thomas Sommer.
La Ferme de Bel Ebat
Centre culturel de Guyancourt
1 place Bel-Ebat
Guyancourt (78)

 

 

 

samedi 17 mars


14 h : Marche anticoloniale et antiraciste
Sortir du colonialisme organise avec le collectif D’ailleurs nous sommes d’ici une
journée de mobilisation anticoloniale et antiraciste.
Départ Métro Barbès-Rochechouart, arrivée place de la République

 

20 h – 23 h : cours gratuit en droit des étrangers
Organisé par Intercapa solidarité
Préinscription recommandée à[email protected]
Maison des syndicats du campus de Jussieu
23 quai Saint-Bernard
Métro Jussieu Sully-Morland ou Cardinal-Lemoine

 

 

 

lundi 19 mars


19 h 30 : Réunion-débat « Développement durable : quels défis pour les droits de l’Homme ? »
Avec Jean-Louis Galzin, responsable du groupe de travail national de la LDH sur le développement durable
Entrée libre
AGECA 
 – 177 rue de Charonne
Métro Alexandre Dumas ou Charonne

 

 

 

Mardi 20 mars


19 h : Projection « La stratégie de l’escargot »
Fiction colombienne. Les habitants d’un immeuble de Bogotá sont menacés d’expulsion et décident de s’y opposer.
Le Rémouleur
106 rue Victor-Hugo

Bagnolet (93) 
Métro Robespierre ou Galliéni

 

20 h : Conférence « Acteurs révolutionnaires, acteurs post-révolutionnaires dans la Méditerranée arabe »
Organisée par les Amis du Diplo 75. Avec Pénélope Larzillière et Sarah Ben Nefissa, chercheuses à l’IRD et Elizabeth Picard, directrice de recherche émérite au CNRS.
École Normale Supérieure (ENS) 
- amphi Rataud
45 rue d’Ulm
RER Luxembourg, Métro Censier-Daubenton

 

 

mercredi 21 mars


11 h : Séminaire de recherche « L’islamophobie en France »
Variations sur la menace globale : les services de renseignements et le « péril islamique » (France, Espagne, Royaume-Uni) avec Laurent Bonelli
École des hautes études en sciences sociales 
salle 1
105 boulevard Raspail
Métro Saint-Placide ou Notre-Dame-des-Champs

 

Carine Dréau